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Ne soyez pas jaloux, des trains chasse-neiges comme au Canada, la France en a déjà (vidéos)

Chaque hiver c’est la même chose: il neige, les trains se bloquent et on met douze heures à atteindre notre but. Mais pourquoi la neige gène-t-elle la circulation des trains? Et quels moyens sont mis en place pour s’en débarrasser ?

Au moindre flocon les trains sont bloqués? On vous entend déjà râler: «Au Canada, ils n’ont pas ce problème!»
Effectivement, les trains canadiens n’ont pas peur de la neige, cette vidéo tournée le 3 février 2015 le montre très bien:

Pourtant, des chasse-neiges ferroviaires, il en existe déjà en France. «A la SNCF, nous avons 69 chasse-neiges, disposés en fonction de l’enneigement», explique Hélène Bonabal, de l’infrapôle Auvergne-Nivernais, une partie du réseau facilement sujette à un phénomène de congères:
«Le vent souffle sur la neige et s’accumule sur les rails, on peut arriver jusqu’à 3 mètres de hauteur alors qu’il n’est tombé que 50cm. Ça va très vite.»

Pour dégager les rails, le réseau SNCF de la région utilise 4 types d’engins différents. Le plus gros, le chasse-neige à turbine (il n’en existe que 2 ou 3 en France), aspire la neige et la rejette sur les côtés. Il peut se débarrasser des congères qui bloquent parfois la voie.

«A partir de mi-novembre on active le plan neige: les engins sont positionnés à des endroits stratégiques, on ajoute des agents d’astreinte en plus des équipes habituelles et on surveille assidûment la météo pour être le plus réactif possible.»

Mais pourquoi la neige pose-t-elle autant de problèmes aux trains en France par rapport à d’autres pays plus froids?
Le site Liligo explique cette situation en trois points. Tout d’abord, les pays comme la Suède ou le Canada ont des installations conçues pour faire face à la neige quotidiennement, contrairement à la France, où les épisodes neigeux sont considérés comme étant exceptionnels.
Ensuite, les températures sont constantes, ce qui permet un bon maintien du trafic.
Enfin, leurs trains roulent tout simplement moins vite que nos TGV, qui sont forcés de ralentir par prudence et de descendre parfois jusqu’à 160 km/h (au lieu de 300 km/h en moyenne).

D’ailleurs, la neige bloque aussi les trains dans les pays froids, comme à Toronto le 7 février.

«Une fois la voie dégagée, le trafic des trains n’est pas impacté», explique Hélène Bonabal, qui note tout de même que des ralentissements peuvent avoir lieu, à cause des risques de chute d’arbre ou les problèmes dus aux blocs de glace qui se forment sur les trains et se détachent brusquement lorsqu’ils se croisent. En 2010, les vitres de plusieurs trains avaient explosé à cause de ce phénomène, comme sur le Paris-Cherbourg.

Le froid peut aussi former des stalactites et des stalagmites dans les tunnels, ce qui endommage les trains. Un engin passe pour casser les aiguilles avant que les premiers trains n’arrivent. Mais les installations électriques craignent aussi le froid et les chasse-neiges ne peuvent rien y faire:

«Tout se fait à la main, avec des pelles, des balais, des chalumeaux… les équipes sont extrêmement sollicitées. Le passage des engins et des personnes s’effectue en priorité avant les premiers trains, donc il faut être à pied d’œuvre vers 3 heures du matin.»

Alors ne soyez pas jaloux, comme le dit cet agent de circulation sur son blog: «Il n’y a pas de solution miracle sur la neige.»

Et puis, nous aussi on peut foncer dans des congères. La preuve en images avec cette vidéo tournée en Normandie en 2013:

(Source: slate.fr)

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